Reine des Reinettes
La Reine des Reinettes est aujourd’hui une variété ancienne. Les Hollandais l’ont cultivée pour la première fois vers 1770. Tout comme la pomme d’Api, elle est célèbre dans les comptines et a inspiré de nombreux spécialistes. En outre, son nom générique désigne plus de 150 variétés de pommes à travers le monde.
Elle résiste bien aux climats froids (entre -15 °C et -20 °C) et s’adapte même en altitude (jusqu’à 1 000 m).
Aujourd’hui, on la connaît sous de nombreux synonymes, tels que Queen of the Pippin, Princess of Pippin ou encore Goldrenette.
QUALITE GUSTATIVE
Fruit : forme arrondie et allongée (environ 7cm de diamètre)
Peau: rouge/jaune dorée, soyeuse quelques rayures rouges
Chair: pale, juteuse, fine et croquante. Acidulée et bien sucrée.
Qualité: Son goût se rapproche de celui d’une noix. Parfum agréable et exotique.
FLORAISON ET CUEILLETTE
Floraison : avril et assez étendue, fleurs blanches rosés arrondies et allongées
Cueillette : De début septembre à octobre, fructification précoce et étalée. Vous devez la récolter dès sa maturité car elle peut devenir farineuse si elle reste trop longtemps sur l’arbre
Durée de conservation : 6 mois, se conserve très bien jusqu’en mars
RESISTANCE ET SENSIBILITE
- Variété très productive et vigoureuse.
- Autofertile, nous la recommandons pour la pollinisation des autres fruitiers.
- Sensible aux pucerons et à l’oïdium. Traitement à la bouillie bordelaise
PORTE GREFFE
- M9 ou pommier paradis (vigueur faible)
- Mise à fruits à partir des 3 -5 ans de l’arbre
- Hauteur maximale (environ 2 m 50)



Usages : elle est adaptées à la préparation de pâtisseries, surtout pour la tarte tatin.
Elles peuvent aussi être consommées comme fruit de table, compotes, confitures, dans les plats salés.
Disparition des anciennes variétés

Au début du XXe siècle, les habitants cultivent de petites exploitations où ils élèvent vaches, cochons, volailles et lapins, tout en pratiquant la polyculture. En effet, les arbres fruitiers jouent alors un rôle vital : ils assurent la survie des régions et maintiennent l’équilibre alimentaire et économique des familles. Pour s’adapter au terroir et aux usages locaux, ils sélectionnent des espèces spécifiques : pommes à couteau, à cidre ou à cuire, poires à couteau ou à distiller. Lorsque les arbres vieillissent, ils leur offrent une seconde vie en les transformant en bois d’œuvre ou de chauffage.
Une partie des fruits alimente un commerce actif dans les villes voisines comme Lyon, Chambéry ou Grenoble. Grâce à des trajets courts, une grande diversité de fruits, notamment des pommes et des poires, parvient sur les marchés urbains.
À partir de 1935-1940, l’amélioration des transports ferroviaires permet d’exporter des pommes vers l’Afrique du Nord. Pour répondre à cette demande, les cultivateurs sélectionnent et plantent des variétés résistantes au transport.
Cependant, dans les années 1960, la démocratisation des échanges met fin aux exportations vers l’Afrique du Nord. Dès lors, les producteurs se tournent vers des variétés modernes cultivées intensivement en vergers basse-tige. Faute de débouchés, les pommes locales perdent leur place, et les agriculteurs arrachent les pommiers, encouragés par des primes à l’arrachage. Peu à peu, les arbres fruitiers isolés, abandonnés, se couvrent de gui. Avec l’exode rural, l’arboriculture familiale décline, emportant avec elle les traditions fruitières. Seuls subsistent quelques vergers intensifs plantés de variétés modernes.